Que faire pour améliorer la note du diagnostic de performance énergétique de son logement et ainsi réduire sa consommation d’énergie (et évidemment, au passage, le montant de ses factures) ?
C’est une grande question qui, cet hiver, sera d’autant plus d’actualité étant donné l’augmentation des prix de l’énergie et les possibles pénuries annoncées en cas d’hiver rigoureux.
Par ailleurs, l’évolution réglementaire récente concernant le DPE, intervenue en juillet 2021, a montré que la proportion de passoires thermiques était bien plus importante qu’attendu dans le parc immobilier français.
Quand remplacer sa chaudière
Il sera grand temps de changer votre chaudière lorsque vous observerez son rendement chuter. Cela se traduira par :
- Une facture d’énergie qui augmente à vue d’œil
- Une chaudière qui met beaucoup de temps à se mettre en route
- Des radiateurs qui ne chauffent pas bien votre logement
Des évolutions technologiques importantes ont eu lieu au cours des dernières décennies, et notamment récemment avec l’arrivée des chaudières à condensation. Les rendements de ces équipements sont maintenant bien meilleurs.
En remplaçant une chaudière ancienne par une nouvelle plus performante, vous ferez des économies de gaz et donc vous réduirez vos factures, mais cela aura aussi un impact sur le résultat du Diagnostic de Performance Energétique (DPE) de votre logement.
Nous avons effectué des simulations sur des logements que nos diagnostiqueurs immobiliers ont visité dans le cadre d’établissements de DPE. Nous allons prendre ces quelques exemples pour vous donner une idée des améliorations à attendre sur un DPE en remplaçant une chaudière gaz ancienne.
Pour bien comprendre ces exemples, il faut garder en tête que les notes des DPE vont de A (la meilleure) à G (la moins bonne) et qu’en pratique on constate dans les logements anciens à Paris que les notes vont de C à G. On considère donc que C et D sont de très bonnes notes et que E est une note correcte.
Exemple 1 : Logement de 27 m² en chauffage individuel
- Etat initial : note de G (427 kWh/m²/an), avec une chaudière individuelle gaz standard de 1998
- Amélioration possible : note de E (320 kWh/m²/an) en remplaçant la chaudière par une chaudière gaz à condensation
Exemple 2 : Logement de 71 m² en chauffage individuel
- Etat initial : note de E (287 kWh/m²/an), avec une chaudière individuelle gaz standard de 2008
- Amélioration possible : note de D (225 kWh/m²/an) en remplaçant la chaudière par une chaudière gaz à condensation
Exemple 3 : Logement de 62 m² en chauffage collectif
- Etat initial : note de F (358 kWh/m²/an), avec une chaudière collective gaz standard de 2005
- Amélioration possible : note de E (312 kWh/m²/an) en remplaçant la chaudière collective par une chaudière gaz à condensation
Dans ces simulations, nous avons systématiquement considéré qu’en plus du remplacement de la chaudière, un système d’intermittence performant était mis en œuvre. Un système d’intermittence sert à ce que le chauffage ne se mette en route que si cela est nécessaire. Ces systèmes permettent donc souvent de programmer une température cible afin que la chaudière ne chauffe plus quand cette température est atteinte, et permettent aussi de ne chauffer que pendant que quelqu’un est présent dans le logement, en choisissant des plages horaires de chauffe.
Le prix d’un remplacement de chaudière est assez variable, en fonction du matériel choisi et du système d’intermittence mis en œuvre. Pour une installation en chauffage individuel, il faudra compter entre 4000€ et 8000 €, ce qui constitue un investissement significatif mais que vous rentabiliserez sur vos factures d’énergie. Pour une installation en chauffage collectif, le montant dépend beaucoup de la taille de la collectivité et donc de la taille des chaudières, mais ce montant est de toute manière divisée entre tous les copropriétaires.
Dans les deux cas, n’oubliez pas de vous renseigner avant tout investissement sur les aides financières dont vous pourrez bénéficier.
Entretien de votre chaudière
Avant d’envisager un remplacement de chaudière, il y a un autre point d’attention à avoir en tête, qui est l’entretien de votre chaudière. Cela n’améliorera pas la note de votre DPE, mais des études de l’Ademe (Agence de la Transition écologique) montrent qu’un entretien régulier de la chaudière peut améliorer son rendement de 12% et donc réduire d’autant le budget chauffage.
En l’entretenant régulièrement, vous allongez sa durée de vie en préservant ses composants. Légalement, vous êtes tenu de faire effectuer ces entretiens par un professionnel possédant les qualifications prévues par la loi du 5 juillet 1996 tous les ans. A l’issue de son intervention, il vous remettra une attestation d’entretien. Cette attestation peut d’ailleurs vous être demandée en cas de contrôle ou de demande de votre assurance.
En tant que locataire, c’est à vous de faire appel à un professionnel. Dans le cas d’une chaudière collective, c’est aux copropriétaires, représentés par leur syndic, d’y faire appel.
Une chaudière gaz peut vous rester fidèle 15 à 25 ans (si vous êtes chanceux), et vous devrez bien évidemment lui porter une attention toute particulière tout au long de sa vie mais cette attention devra être décuplée dans ses dernières années.
Régis Andrieux Foundateur de Monser
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